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"Que les Africains saisissent les opportunités qui leur sont offertes "

 

Samuel Maréchal (Pdt Maréchal et Associés Finance), à propos de la crise financière internationale

« Que les Africains saisissent les opportunités qui leur sont offertes »

Que propose concrètement votre cabinet aux entreprises africaines ?

SM : « Notre rôle est de conseiller les entrepreneurs. Les accompagner et défendre leurs intérêt pour qu’ils conservent leur liberté d’entreprendre, ainsi que de mettre à la disposition des entrepreneurs africains les mêmes outils de financement que ceux proposés aux entrepreneurs du monde entier. Notre mission est de soutenir l’ambition des entrepreneurs en tenant à leur disposition les différents outils de financement, en négociant l’arrivée de nouveaux capitaux et en multipliant les opportunités de création de valeurs. Nous sommes un accélérateur de croissance pour l’entrepreneur. Pour ce faire, nous  leurs garantissons un accompagnement sur mesure et l’ouverture des portes des marchés à fort potentiel».

 

En 2007, vous avez conduit la Simat à la Bourse de Paris. Quels étaient les objectifs ?

SM : « Je saisi l’occasion pour féliciter Stéphane Eholié, qui de par son introduction en 2007 a permis aux européens de commencer à prendre conscience du potentiel des PME africaines en termes de création de croissance.

Il voulait avoir de la visibilité au niveau international pour asseoir  sa clientèle sur son marché. Nous avons piloté son introduction à la bourse du NYSE EURONEXT de Paris en cotation directe. Très vite les investisseurs européens se sont intéressés à cette entreprise à fort potentiel dans son secteur d’activité».

 

Vous accompagnez Petro Ivoire à la Bourse de Paris qui souhaite lever un emprunt obligataire de 5 millions d’euros. Est-ce selon vous un placement prometteur ?

SM : « A juste titre. Petro Ivoire est la première entreprise privée ivoirienne de distribution de produits pétroliers et de gaz. La qualité de ses dirigeants, son mode de gestion et gouvernance aux normes internationales lui permettent d’avoir obtenue de l’agence Bloomfield la notation de BBB+ sur le long terme et A3 sur le court terme.

Le placement de l’emprunt obligataire qui  est lui-même coté est très prometteur du fait de sa rémunération de 5,50 % annuel avec une prime de non conversation de 25 %, soit un taux actuariel sur 8 ans de 8,286 %.

Vous allez présenter une société sénégalaise à la Bourse de Paris ?

SM : « Effectivement, le 29 septembre nous présenterons la première société à capitaux 100 % sénégalais sur le NYSE EURONEXT. Il s’agit de MONEY EXPRESS qui est aujourd’hui le premier réseau panafricain indépendant pour le transfert d’argent présent dans plus de 50 pays dont 24 en Afrique, cette société sénégalaise a obtenu les accréditations auprès des autorités européennes. Grâce à la bourse et à l’augmentation de capital de 2,8 millions d’euros représentant 17 % des actions, les investisseurs peuvent s’associés à la conquête du secteur de transfert d’argent menée par le challenger africain ».

 

Pourquoi présentez-vous ces entreprises à la Bourse de Paris et non sur le marché africain ?

SM : « Pour trois raisons majeures. Les bourses occidentales ont besoin de rebondir. Les valeurs africaines représentent des opportunités d’investissements. Encore doivent- elles être connues. Etre côté sur ces marchés permet de toucher une multitude d’investisseurs, de nouveaux partenaires et clients.

Les occidents ont besoin d’investir en s’appuyant sur des sociétés qui appliquent les mêmes règles de gouvernance et qui offrent une valeur et une liquidité de leur prise de participation.

L’argent est encore cher en Afrique. Mais je ne vous cache pas que mon objectif est de participer en liaison avec les autorités de tutelles concernées à une double cotation. J’engagerai dans les prochains jours les discutions dans ce sens avec le représentant ».

 

Pourquoi avez-vous choisi la Côte d’Ivoire comme base pour votre filiale africaine ?

SM : « La Côte d’Ivoire est en pointe dans l’économie de la sous-région. Malgré la crise qui l’a affectée, ce pays est structuré et son  économie demeure l’une des plus solides. Preuve en est, le budget des finances 2011 de ce pays qui s’équilibre en ressource et en dépenses à 4,7 milliards d’euros (3050,5 milliards de FCFA) et bat le record de tous les budgets au niveau de la zone Franc CFA.

De plus les Ivoiriens ont une culture des entreprises très solide et une longue expérience dans la gestion des affaires ».

 

Quels conseils pourriez-vous donner aux opérateurs économiques ivoiriens ?

SM : « Qu’ils saisissent l’opportunité historique que leur offre la crise financière occidentale. Le coût de l’argent est plus faible en occident, les premiers qui s’y présenteront en appliquant les règles de bonne gouvernance seront les premiers servis. La Bourse, première condition des fonds internationaux et visibilité pour des partenariats gagnant-gagnant, est un chemin pour les entrepreneurs africains».

 

Bamba Mafoumgbé

Le Temps de l’économie. N°2450 .samedi 25 septembre 2011